Cette page est dédiée
aux questions qui m'ont été posées par mail et qui
témoignent d'un manque d'explication par rapport aux arguments
avancés dans les pages précédentes.
Cette énergie de fracturation du béton est vraiment
un sujet qui intrigue beaucoup les lecteurs.Hervé
et Mathieu, entre autres, m'ont
fait part de leurs questions ou de leurs doutes...
Certaines interrogations
sont d'ailleurs très pertinentes et c’est vrai
que la physique mise en jeu est encore mal maîtrisée
car ce sont là des questions qui ont été
très peu traitées dans le passé…
Ainsi, à
force de muscapédication, les conspirationnistes poussent
les scientifiques dans leurs derniers retranchements sur des
sujets encore mal cernés… Cela
explique pourquoi les derniers modèles, sortis 7 ans
après la catastrophe commencent à peine à
coller à peu près à la réalité.
Je parle ici des modèles énergétiques
car pour ce qui est de l’amorce de l’effondrement,
après un minimum d'études sur la structure du
bâtiment, les spécialistes ont su rapidement
quelles avaient été les causes…
Mais avant d'entrer
dans le détail d'explications plus techniques, je ferai
dans un premier temps un simple appel au bon
sens...
Si
nous supposons que l’énergie développée
par l’effondrement n'a pas été suffisante
pour pulvériser le béton c’est que des
explosifs ont été mis en œuvre. Imaginons
donc 30 secondes le chantier...
Pour
avoir de l’efficacité, l’explosif doit
être mis au cœur du béton, et non contre,
car les plaques en acier sur lesquelles il a été
coulé l’auraient partiellement protégé…
Cela veut dire qu’il faudrait faire tout un criblage
par des perçages réguliers sur l'ensemble de
la surface pour loger les charges, le tout sur 110 étages
de 4000 m²… et ce dans les faux plafonds…
sans que personne ne s’en aperçoive… avec
les systèmes de mise à feu… des kilomètres
de fils… et des centaines de détonateurs !!!
Mais
au fait pourquoi faire ? Après avoir déjà
prévu un avion et de la thermite (!) pour couper les
colonnes et assurer la chute des tours, cela suffirait à
créer l’émotion souhaitée, non
? Que les gens soient désintégrés dans
l’effondrement ou écrabouillés entre deux
dalles de béton c’est la même chose, non
?
C’est
prendre des risques considérables, pour
rien, que de mettre en place un tel réseau
d'explosifs !
D'ailleurs,
vu la taille du chantier, n'importe quel artificier vous dira
que c'est quasiment impossible à réaliser :
ils ne sont pas capables de gérer les microretards
de déclenchement des explosions au-delà de quelques
dizaines d'étage.
Dans
la théorie du complot, l’idée qu’on
ait pu faire « exploser » le
béton est donc pour moi encore plus invraisemblable
que la thermite. Il n’y avait vraiment aucun
intérêt logique à une telle action sauf
à risquer de se faire pincer en train de placer les
explosifs ou de laisser des traces supplémentaires
: charges non explosées, câblages de mise à
feu résiduels, etc…
Sans
parler des explosions : quand on connaît le bruit créé
lors d’une DC pour saper une poignée d’éléments
et ce après désossage complet du bâtiment
(un chantier de plusieurs semaines), je n’ose même
pas imaginer pour pulvériser 100 000 tonnes de béton
!!!
Un
calcul réalisé sur le site debunking911
montre que pour atteindre la même énergie que
l’énergie potentielle d’une tour, il aurait
fallu 212 tonnes de TNT… Donc si l’énergie
gravitationnelle n’a pas pu pulvériser ce béton,
combien en aurait-il fallu ?? 300, 400 tonnes ?? Ça
en fait des semi-remorques... et une sacrée déflagration
!
Le simple bon
sens, et pas des kilomètres d'équations, amène
donc à chercher une explication bien plus
réaliste que l'explosif pour pulvériser
le béton.
Maintenant, plaçons-nous
sur un plan plus 'scientifique'...
L'énergie
de fracturation, ce qu'elle caractérise
L'énergie
de fracturation du béton est une notion qui a beaucoup
de mal à passer chez les personnes ne connaissant pas
bien le matériau.
Un premier élément
qu'il faut absolument avoir en tête est que le comportement
du béton est non symétrique : il résiste
très bien en compression, mais très mal en traction.
Cela explique
pourquoi vous pourrez casser aisément au marteau une
plaque de 1 ou 2 cm d'épaisseur de béton mais
pas un bloc de plusieurs centimètres. De la même
façon, évaluer l'énergie nécessaire
à la pulvérisation d'un béton avec une
perceuse est parfaitement stupide car la perceuse travaille
justement en compression c'est-à-dire de la pire façon
qui soit pour rompre ce matériau. Pour fixer un ordre
de grandeur, il est communément admis que le ratio
entre la résistance en compression et en traction est
de l'ordre de 10. C'est pour cela qu'on associe acier et béton
pour créer du béton armé.
L’énergie
de fracturation utilisée dans les calculs correspond
précisément à l’énergie
nécessaire pour fendre un béton par traction.
Comme le béton résiste très mal en traction,
cela donne une énergie très faible.
Il faut également
noter que l’épaisseur dans le sens de l’effort
de traction ne joue pas dans ce cas : imaginez deux cordes
de 1 et 2 mètres de long. Si vous voulez les couper
en deux par traction, c’est leur diamètre qui
va compter, pas leur longueur. C'est pour cela qu'on évalue
l'énergie par m².
Un autre élément
remarquable en préambule, est qu'un solide soumis à
de la compression (ou de la flexion) peut développer
des contraintes de traction. C’est le principe qui est
utilisé dans l’essai 'brésilien' pratiqué
sur des éprouvettes de béton cylindriques. Nous
le détaillerons dans le paragraphe juste en dessous.
La méthode
utilisée pour déterminer cette énergie
de fracturation repose un peu sur le même principe que
l’essai
mouton : des éprouvettes sont entaillées
et on mesure l'énergie nécessaire à la
propagation de la fissure.
La méthode
est partiellement décrite dans la thèse de Fabien
Delhomme, déjà donnée en référence.
Je vous en propose un extrait ici.
Le
béton, comme la pierre, et beaucoup d’autres
matériaux, présente un mécanisme
de fissuration différent de celui des métaux
lors d’un mode de rupture par traction
(mode I). Ils sont caractérisés par une
zone de propagation de la fracture (« Fracture
Process Zone : FPZ ») dans laquelle le matériau
est soumis à de légers dommages [HIL,
76] [MOM, 03]. Dans l’acier, un matériau
ductile, cette zone est quasiment inexistante car la
zone endommagée passe directement d’un
état élastique à un état
plastique. En revanche, dans le cas du béton
l’écoulement plastique est quasiment inexistant
et la zone non linéaire est entièrement
décrite par une FPZ : ce sont des
matériaux quasi-fragiles [BOR,
96] [BOR, 02]. La figure IV.18 décrit un mécanisme
de propagation d’une fissure dans un matériau
tel que le béton.
«
GF », correspondant à l’aire
totale sous la courbe contrainte-ouverture de fissure
(J.m-2),représente l’énergie
totale dissipée par mètre carré
de plan de fissuration lorsque les deux surfaces fissurées
sont complètement séparées en un
point donné.
Formule
du comité Euro-International du Béton
Formule
proposée par Bazant
(Pour l'anecdote,
l'un des rapporteurs de la thèse, Jacky Mazars,
est un des plus éminents experts
français en matière d'étude de
l'endommagement du béton)
Les
deux formulations sont comparées dans la thèse,
elles donnent des ordres de grandeur identiques. Ainsi l'énergie
de fracturation est fonction de plusieurs paramètres
: diamètre du plus gros granulat, résistance
à la compression du béton, type de granulat
et proportion de l'eau par rapport au ciment.
Concernant la
valeur numérique choisie, notons tout d’abord
que le béton utilisé sur les bacs en acier du
WTC n’était pas d’une qualité exceptionnelle
(1500 kg/m3 soit 35 % de moins qu’un béton normal).
Sa résistance en compression, vu les connaissances
à l’époque en matière de formulation
et de fluidifiant chimique, ne devait donc être comprise
qu’entre 15 et 20 MPa au maximum, contre 40 à
50 MPa pour les bétons « normaux ». En
faisant l’application numérique pour fc28 = 15
MPa, d= 12 mm, granulat roulé, C/E = 0,7, cela nous
donne la valeur de 45 Joules utilisée dans le calcul.
Par rapport à
100 J (béton normal), 45 J n’est donc pas irréaliste
vu le béton considéré.
La taille des granulats
ne joue-t-elle pas un rôle dans cette énergie
?
Cette question
m'a été posée par Mathieuqui soupçonnait un comportement différent
du matériau béton suivant si l'on s'intéresse
à la pâte cimentaire ou au granulat (comportement
hétérogène).
Pour mon explication,
je prendrai l'exemple de l'essai de fendage brésilien
(6.6.2 là)
où une rupture verticale nette s'opère traduisant
une mise en traction du béton. En effet, bien que le
cylindre soit sollicitée en compression, il est facile
de montrer que la direction perpendiculaire à l’axe
de compression est soumise à une contrainte de traction.
La démonstration fait appel à la mécanique
des milieux continus et aux cercles de Mohr.
La rupture est
alors régulière : non seulement la pâte
cimentaire est fendue, mais aussi certains granulats
qui sont cassés nettement (voir photo ci-dessous à
droite).
Dans le cas de
granulats roulés (extraits dans les cours d'eau et
ressemblant à des galets) certains peuvent être
décollés (voir la même photo) mais pour
ceux qui sont concassés, c'est l'ensemble des grains
situés dans le plan qui se rompent.
L'essai de fendage
'Brésilien'...
Cela montre que
les résistances en traction de la matrice
(les granulats) ou du liant (le ciment) sont de valeur équivalente.
Dans la formule de Bazant ci-dessus, il est tenu compte du
type de granulats qui peut améliorer l'adhérence
liant/matrice.
Ce comportement
voisin justifie qu’on ne tienne pas compte de l’effet
d’échelle pour la fracturation de l’éprouvette
de 8,7 cm.
A quoi peut-on comparer
cette énergie ?
Hervé,
qui est spécialiste de balistique, m'a proposé
une comparaison avec les dégâts provoqués
par des armes de guerre sur le béton. Les énergies
des projectiles tirés par ces armes (Kalachnikov par
exemple) sont de l'ordre de 2000 joules : les vitesses d'éjection
peuvent atteindre mach 3 pour des balles de 7 à 8 grammes
environ ! C'est vrai que cela peut laisser songeur par rapport
à la valeur de 885 J/kg pour pulvériser le kilo
de béton...
Mais il reconnaît
lui même que cette comparaison n'est pas forcément
pertinente en raison d'éclats, de projections et de
forts échauffements. Il propose par contre une analogie
plus intéressante entre l'effondrement des tours et
un gigantesque concasseur... C'est aussi une comparaison que
m'a proposée Mathieuavec deux liens d'articles à consulter : http://www.b-i-m.de/public/ibac/mueller.htmh
et ttp://www.elorantaassoc.com/eob97.htm.
Dans le premier,
on peut lire que l’’impact crusher’
(un concasseur) travaille à 1,5kWh/tonne soit 5400
J/kg de béton. Mais cette énergie est requise
pour fracturer les bétons aux alentours de 2 mm, pas
100 µm.
Dans le deuxième,
on apprend qu'une fracturation à 60 µm
nécessite près de 22 kWh/tonne soit 79200 J/kg.
En associant la formule proposée dans cet article et
l’’impact crusher’, nous arrivons
à 52000 J/kg pour des particules de 100 µm.
Ce qu'il faut
bien comprendre, c'est que cette énergie est la
puissance électrique consommée par les appareils
de concassage et qu'elle est très supérieure
à l'énergie réelle utilisée pour
fragmenter le matériau, le rapport entre les deux définissant
le rendement de l'appareil
En fait, l'énergie
utile fournie au matériau pour son broyage
mécanique est assez ridicule par rapport
à la puissance de l'appareil et d'autant
plus faible que le matériau est fin. Vous pourrez le
lire sur cet
article des Techniques de l'ingénieur. L'exemple
d'un broyeur à boulets est donné, avec une énergie
allant jusqu'à 36000 J/kg suivant le matériau
pour des particiles de 100 µm,
mais dont le rendement n'est que de... 2,7 %
!
Si nous prenons
2,7 % de 36000 J, nous sommes à 970 J/kg maisilesttrès
difficile et pour le moins aléatoire d'interpréter
ces chiffres.
La taille
des particules
Bien sûr,
plus la taille des particules à générer
est petite, plus l'énergie nécessaire est importante.
Il m'a été
reproché de prendre 100 µm
pour le calcul énergétique (grossier) que j'ai
présenté, en me renvoyant sur une étude
qui a été faite de la toxicité
des résidus sur la zone du WTC. La médiane
des tailles de particules pour ces échantillons se
situe autour de 50 µm.
J'objecterai
d ’abord, et c’est très simple à
comprendre, que les lieux de prélèvement étaient
loin des tours, tous situés entre 100
et 300 m. Il est donc normal qu’on ait trouvé
à ces endroits-là les particules les plus volatiles,
donc les plus fines. Les éléments plus lourds,
pulvérisés plus grossièrement, sont au
contraire restés au cœur de l’effondrement
et au milieu des décombres. Pour l’instant je
n’ai pas d’indication concernant une étude
sur ces éléments là… Pourtant il
y en avait.
Ensuite, dans
ces particules, il n’y avait pas que du béton,
mais aussi du plâtre (Gypsum) ou du flocage de protection
incendie qui sont bien sûr beaucoup plus « tendres
» que le béton…
La valeur de
100 µm prise
comme valeur moyenne pour le béton n’est dons
pas à mon sens irréaliste… D’aucuns
la trouvent d’ailleurs bien trop pénalisante…
Je reconnais que c’est un peu arbitraire mais on ne
peut pas non plus prétendre que ce qui a été
prélevé à 200 m du lieu de l’effondrement
est représentatif des particules de béton dans
leur ensemble… C’est scientifiquement absurde
et surtout très loin de rendre compte de la réalité.
Lorsque j’écris
l'hypothèse que TOUT le béton a été
fracturé en particules de 100 µm, je suis donc
extrêmement sévère dans mon choix.
Malgré
cela, l'énergie potentielle est largement
suffisante pour expliquer la pulvérisation du béton.
Ajout : quelques
vues des décombres laissant apparaître un béton
fracturé et non pulvérisé...
Beaucoup de correspondants
me renvoient au site
de Gage qui revendique maintenant près de 600 architectes
et ingénieurs en faveur de la 'réouverture'
de l'enquête.
Comme je l'ai
écrit dans les news,
précisons déjà que des articles dans
des revues spécialisées et de renommée
internationale continuent à paraître encore de
nos jours sur le sujet, ce qui prouve bien que le dossier
n'est pas clos.
Ensuite, je répète
encore que parmi les 600 signataires seulement une
poignée sont spécialisés dans
le calcul de structures. Les autres sont des ingénieurs
dans de tout autres domaines (électricité, statistiques,
mécanique automobile ou aéronautique...) qui
n'ont rien à voir avec le sujet traité !! Demanderiez-vous
à votre boulanger de faire la révision de votre
voiture ???
Un exemple accablant
: Gordon
Ross 'ingénieur en fabrication'... cet ingénieur
a pondu un bon nombre d'articles, pour faire avancer la théorie
du complot et surtout réfuter les arguments pro-VO
avancés par des scientifiques de renommée internationale
(Bazant, Greening...). Ses papiers sont en 'Une' du site
de Gage. Le problème c'est que n'étant pas
spécialisé en calcul de structures, il écrit
des énormités. Par exemple dans cet article,
il pose dès le départ des hypothèses
tellement idiotes sur le comportement de l'acier vis à
vis du flambement que l'ensemble est à jeter : comme
nous l'avons vu, le flambement n'a jamais été
dépendant de la déformation (epsilon) du matériau
mais des caractéristiques
de ce matériau et de la géométrie de
l'élément... J'écris 'idiotes' pour
rester poli et courtois car ce n'est même pas digne
d'un étudiant d'IUT génie civil. Que d'énergie
perdue à écrire ce genre d'inepties ! Crédibilité
de cet ingénieur pour parler de génie civil
? Zéro ! Zéro de chez zéro.
N'oublions pas
que ce n'est pas parce qu'une poignée de spécialistes
(je dis bien une poignée) avance une thèse
que c'est une vérité. Sinon, cela voudrait dire
qu'il n'y a jamais eu de chambre à gaz pendant la seconde
guerre mondiale, ou que l'eau a une mémoire d'éléphant...
Il m'est souvent reproché par mail de ne pas tenir
compte du contexte géopolitique dans mes analyses...
Au risque de
me répéter, je précise bien que ce site
n'a pas pour but de démontrer que la théorie
du complot est exacte ou farfelue... L'objectif est de dénoncer
tous les arguments scientifiques fantaisistes
qui sont utilisés pour étayer cette thèse
pour tout ce qui concerne l'effondrement des tours ou le crash
sur le pentagone.
Ce qui s'est
passé avant (qui était dans les avions et pourquoi
?) ou après les attentats (invasion de l'Afghanistan
ou de l'Irak) nécessite des investigations et des connaissances
en géopolitique qui me dépassent largement...
Je ne vais pas faire ici ce que je reproche à
d'autres personnes qui s'improvisent spécialistes en
mécanique des structures!
Je laisse donc ça à d'autres, beaucoup plus
compétents que moi. Certes j'ai bien quelques idées,
mais elles tiennent plus de la 'brève de comptoir'
que d'une analyse experte et circonstanciée. Par exemple,
je n'ai jamais cru aux armes de destruction massive en Irak
(comme la majorité des français d'ailleurs)
et je pense Ben Laden mort et enterré... Mais ce n'est
que mon avis.
Tout cela n'a
eu et n'aura jamais aucune influence sur la Physique et la
Mécanique : pas besoin de considérations géopolitiques
pour étudier la résistance des matériaux
dans les tours du WTC ou dans le Pentagone !
Je vais répondre
ici aux commentaires et critiques formulés par F. Henry-Couannier
sur son site...
En préambule,
je souhaite souligner que je ferai abstraction des propos
grossiers et scatologiques dont il est coutumier. Les plus
curieux pourront aller lire sur son site et le forum
de zététique quelques exemples gratinés.
Je ne mettrai pas non plus en avant sa suffisance et son ton
péremptoire, chacun pourra juger…
De cette longue diatribe
(plus de 40 pages une fois imprimée) que retenir ?
Je ferai ressortir trois points importants.
1) Rien
de nouveau sous le soleil de Marseille
Tout au long
de cette page interminable, le lecteur n’a droit à
aucun élément nouveau, seulement des affirmations
qui ne s’appuient sur aucune preuve vérifiable.
La seule chose
qui intéresse F. H.-C. c’est la thermate et les
thermobariques… On sent bien que ça devient obsessionnel
! Malheureusement ce n’est pas en sautant nerveusement
à pieds joints et en criant 'thermate' et 'thermobarique'
à qui veut l’entendre qu'il convaincra les scientifiques
dignes de ce nom...
Pour la thermate,
par exemple, il s’appuie sur les résultats de
la Fema et Jones qui ont trouvé des traces de sulfuration
sur l’acier du WTC… Le problème, c’est
qu’au lieu de chercher comment l’énorme
quantité de plâtre en suspension dans l’air
et dans les décombres aurait pu interagir avec de l'acier
à haute température (et pas nécessairement
en fusion), on conclut tout de go que c’est
de la thermate et pas autre chose !…
Affirmations
gratuites, conclusions à l’emporte pièce…
Jones nous avait
habitué à cela : d’abord sur la fusion
froide, ensuite sur la visite de Jésus après
sa résurrection chez les Mayas (une charmante excursion
à n'en pas douter), 'démontrée', défense
de rire, à partir de l’analyse de... gravures
autochtones ! Cela n'étonnera donc personne qu'il
trouve de la thermate sur les colonnes du WTC...
Ce qui est plus
inquiétant, c'est que F. H.-C. lui emboite le pas...
et à grand pas !
En plus, comme
si cela ne suffisait pas…
2) Il
persiste dans l’erreur et ne se remet jamais en question
Les erreurs ?
il rame fort pour le minimiser (en rouge ce qui est écrit
sur son site)...
+ Tour Windsor
de Madrid ? la comparaison joue un rôle
mineur, pourtant Gage continue à l’utiliser,
notamment dernièrement à Genève !!! F.
H.-C. l’a sortie par contre de son diaporama…
c'est tout à son honneur.
+ La photo bidonnée ? Gage n'en
aurait eu connaissance qu'après coup, peut être,
mais alors pourquoi ne pas l’avoir dénoncée
? Surtout que vu le style de prise de vue (souvent face à
la caméra) cela tient plus du film de propagande que
de l’interview. J’ai donc du mal à croire
qu’il n’a pas participé au montage !!
+ Les vidéos tronquées ? il justifie cela par
une interview limitée dans le
temps… ben voyons, alors que les commentaires
sont en arrière-plan, ce n’est pas les deux secondes
de l’effondrement initial qui font changer la face de
l’interview !
+ La pression négative ? Gage
veut évidemment parler d'une dépression...
Merci, j’avais compris !! c’était juste
pour montrer le degré d’approximation scientifique
de ses interventions…
+ pas de force d’effondrement ? en gros, Gage a raison
car pas d'accumulation de débris
au centre (pied des tours!!)
justification incroyable alors qu’il y avait
l'équivalent de plusieurs étages de débris
amoncelés si on compte les sous- sols (voir la photo,
là,
vers la milieu de la page) !!
+ la faible épaisseur des dalles de béton et
leur densité pour expliquer la pulvérisation
: Détails insignifiants…
!!!
Plus grave...
* quand un fait
le dérange, F. H.-C. met en doute ou dénigre
les travaux de scientifiques qui ont bossé parfois
pendant toute une vie sur le sujet : la fracture de la pâte
cimentaire et des graviers par exemple…
Des articles sont sortis sur le sujet et n’ont rien
à voir avec le 11 septembre…Bien
sûr, cela dépend des granulats, mais on arrive
à avoir pour certains bétons des résistances
de la pâte cimentaire supérieures à celle
des graviers. (j’ai les articles sous le coude pour
ceux qui souhaitent). En particulier dans le cas
du WTC où on a souhaité utiliser des bétons
extrêmement légers, il ne serait
pas étonnant que les granulats aient eu des résistances
bien moindres que les granulats classiques, et donc que le
mortier.
* F. H.-C. jette aussi son fiel sur les revues et articles
à comité de lecture… C’est justement
pour éviter des articles sans aucun fondement
comme on peut le voir sur le site de Gage que
ce système est utilisé !
3) Malgré tout quelques points où l’on
se rejoint…
Le Pentagone… Il n’y a plus que les gens de mauvaise
foi pour croire encore au missile ou a une bombe...
F. H-C. utilise sans vergogne les interprétations que
j'ai faites sur les 'squibs' pour les arranger à sa
sauce...
Et même
pas un merci avec ça !! :-)))
[Au passage
petit debunking (désolé je ne peux pas m'en
empêcher...) Effectivement, les surpressions ont été
communiquées en aval du front de l'effondrement par
les circulations horizontales et verticales. Mais ce n'est
bien évidemment pas des pseudo-bariques explosives
qui ont créé ces surpressions. Hydrogène
ou fioul, peu importe.... on aurait entendu les explosions
plusieurs kilomètres à la ronde.
D'ailleurs
comment expliquer que les thermobariques remplies de fioul
(100, 200... 500 litres par étage ??) feraient plus
de dégâts que 30 000 litres de kérosène
sur une zone extrêmement réduite de 2 à
3 étages ? Je n'ai pas vu de béton pulvérisé
lors du crash des avions... Bizarre, non ? C'est
bien la preuve que si la charge explosive n'est pas logée
au cœur du béton (par des perçages à
réaliser sur toute la surface) elle n'aura qu'un effet
très réduit pour sa "pulvérisation"...
C'est le B-A-BA du métier d'artificier.
Le
plus savoureux, c'est que cette interprétation
n'a été introduite qu'après une mise
à jour :au départ, le commentaire
était le suivant : N'importe
quoi ! si une surpression brusque est à l'origine des
squibbs il faudrait donc admettre qu'elle etait suffisamment
puissante pour ejecter du béton pulvérisé
à 200 km/h mais suffisamment peu puissante pour ne
le faire que par la fenêtre la plus fragile alors que
evidemment une telle impulsion de surpression devait s'appliquer
également à toutes les fenêtres d'un étage
donné (il n'y avait pas de cloisons au WTC mais un
immense espace de bureaux entre les colonnes internes et exterieures).
... Ces arguments sont d'un niveau consternant... mieux vaut
en rire !
Tellement
consternant que maintenant il les reprend à son compte
!! Sans commentaire...]
Comme il m'a
proposé cela un samedi soir et que je pensais passer
enfin un WE tranquille, sans bastison, je lui ai dit que ma
réponse interviendrait sous quelques semaines, comme
c'est de rigueur pour la revue d'articles scientifiques...
En fait, pris
par le jeu et la curiosité, je m'y suis plongé
dès le dimanche matin et force est de constater que
la lecture s'est vite interrompue compte tenu du niveau de
ce qui y est écrit...
Les deux auteurs
prétendent réfuter la théorie de Bazant
et du Nist en étudiant la vidéo de l'effondrement
de la tour Nord. Pour cela, ils analysent image par image,
comptent le nombre de pixels, pour finalement obtenir le déplacement
du toit de la tour en fonction du temps.
Leur conclusion
est que le bloc supérieur subit une accélération
constante ce qui est bien sûr en contradiction avec
l'hypothèse des chocs successifs des différents
planchers.
Cela peut être
visualisé sur le graphe qui suit, où ils obtiennent
une courbe quasiment linéaire de la vitesse en fonction
du temps.
Attention
: cette courbe est issue d'une première version de
l'article
(nous
verrons plus bas la nouvelle version)
Le problème
est qu'avec les données qu'ils fournissent, cette
courbe est fausse ou tout du moins très imprécise
!
En effet, pour
calculer cette vitesse, ils moyennent l'accélération
pour chaque pas de temps depuis l'instant t0 (p8 : a=2d/t²),
puis recalculent la vitesse par v=v0+at.
Or,
il est bien évident que cette accélération
n'est pas constante depuis l'instant t0, en particulier en
raison des chocs entre les planchers qui se produisent. Il
est donc stupide d'en faire une moyenne pour estimer ses variations
!
Même s'il
est difficile d'interpréter les résultats avant
t=1s compte tenu de l'imprécision des mesures, il est
possible de tracer la courbe des vitesses pour chaque pas
de temps par la formule vi=(di - di-1)/(ti - ti-1) (moyenne
sur le dernier intervalle de temps) ou encore vi=(di+1 - di-1)/(ti+1
- ti-1) (moyenne sur deux intervalles de temps autour du point
considéré)...
On obtient alors
les courbes suivantes :
Vous conviendrez
que ce ne sont pas exactement celles de Mac Queen et Szamboti
!!!
La courbe jaune
(deuxième formule) a bien entendu tendance à
« lisser » les vitesses. Sur la rose (première
formule), on peut supposer (je dis bien supposer) que les
sauts correspondent à des impacts. Pas
sur les premiers points puisque la mesure n’est pas
suffisamment significative, mais à partir de 1,5 seconde,
pourquoi pas ?(ratio [précision
mesure/intervalle mesuré] < 0.33 pour la rose, <
0.16 pour la jaune à partir de 1.34s). De toute
façon MacQueen et Szamboti ne s'embêtent pas,
eux, avec ce genre de considérations : les chiffres
et courbes sont donnés 'bruts de fonderie' comme autant
de vérités indiscutables !
Remarquons au
passage que les sauts ont tendance à s'estomper au
fur et à mesure de l'écoulement du temps, ce
qui peut traduire le fait que l’inertie du plancher
impacté devient faible par rapport au reste des éléments
au-dessus.
Tout cela me
fait dire que l'article est complètement à côté
de la plaque car ensuite, les auteurs se servent du fait que
leur courbe est 'lisse' pour 'démontrer' que les impacts
entre planchers n'ont pas décéléré
la chute du bloc supérieur !
Autrement
dit, après un lissage de courbe qu'ils imposent, totalement
absurde sur le plan scientifique, ils s'écrient : vous
voyez bien qu'il n'y a pas de saut dans le graphe des vitesses
!!!
Après
Ross, voici donc MacQueen et Szamboti comme nouveaux théoriciens
de la mécanique élémentaire...
Décidément,
le site "journalof911studies" est bien parti pour
être élu pire site scientifique de la toile !
En tout
cas, le fait que de tels articles puissent être publiés
en dit long sur la qualité du comité éditorial
de ce site...
Remarque
: l'article des deux 'scientifiques' susmentionnés
évolue chaque jour sur le site de Jones pour récupérer
ce qui est encore récupérable, c'est à
dire... rien. J'ai eu la bonne idée de garder en archive
la première version de l'article : ça va devenir
un collector !...
La
nouvelle version présente cette courbe :
Vous
noterez que McQueen et Szamboti prennent deux intervalles
de temps pour lisser autant que faire se peut les points (courbe
jaune au-dessus) et se gardent bien de tracer la courbe correspondante...
Après
trois mois passés à construire et alimenter
bastison.net, un premier
bilan et quelques perspectives…
PREMIER
BILAN
D’abord, j’attire l’attention du lecteur
sur le fait que je me suis toujours attaqué aux leaders
du mouvement et jamais à ses sympathisants car je comprends
très bien que des non-initiés puissent être
trompés par les méthodes très pointues
employées : savants enrobages, raccourcis foireux,
bourrage de crâne, etc...
Malgré tout, il est frappant de voir dans cette affaire
comment une poignée d’individus (Gage, Jones,
Griffin...) a réussi à entourlouper autant de
monde.
Car rappelons ici que ce mouvement ne repose sur rien
de scientifique : ces gens ont basé toute leur démonstration
sur le fait que les tours (1,2 ou 7) ne pouvaient s’écrouler
du seul fait du crash des avions et/ou du feu, ce qui est
dès le départ une escroquerie scientifique
et intellectuelle monumentale.
Comme expliqué dans les différentes pages du
site, la stabilité structurelle n’est assurée
que pour une paire d’heure
maximum (en France tout du moins) et à partir du
moment où les moyens anti-incendie étaient inopérants
(pompiers ou sprinklers) il n’y avait aucune de raison
que ces bâtiments restent stables plus longtemps en
raison de leur structure
en acier. Et encore moins pour les tours 1 et 2 dont les
protections passives ont dû voler en éclat lors
de l’explosion du kérosène...
Disons le clairement : autant je peux comprendre que la façon
dont c’est présenté trompe des personnes
non averties, autant je trouve malhonnête de propager
de telles bêtises de la part de ceux qui ont (en théorie)
les capacités et les moyens de se renseigner auprès
de personnes compétentes.
Après maintes lectures des articles parus sur le catastrophique
'journalof911studies' je le dis sans ambages : ce site est
un monument de désinformation.
On y trouve tout un tas de pseudo spécialistes qui
viennent disserter sur la mécanique des structures
et qui n’ont réussi qu'à produire un tissu
d’inepties. La plupart sont atteints d'une forme très
sévère de flatulence supra rectale et tentent
de nous faire croire que des physiciens (Jones),
théologiens (Mc Queen, Griffin), ingénieurs
de mécanique (Szamboti, Ross), ou architectes
(Gage) peuvent devenir spécialistes de calcul
de structures en regardant quelques vidéos
sur le net.
Nous sommes face à du grand Guignol comme en attestent
de façon flagrante les 'articles' pitoyables qu’ils
ont pondus… Peut-être sont-ils compétents
dans leur domaine, je n’aurai pas personnellement l’outrecuidance
de les juger sur leur matière de prédilection
puisque je n’y connais rien, mais pour la mécanique
des structures ils peuvent repasser !… Passons donc…
Si je me suis attaqué aux 'icones' du mouvement, j’ai
aussi tenté de dialoguer sur le forum de ReOpen…
Hélas au bout de trois posts, les hors sujet, les procès
en incompétence, voire les insultes, fusent…
Le dialogue calme et serein ne semble pas de mise sur ce forum.
Certains sont ouverts, le dialogue intéressant, mais
d’autres sont assez obtus et par leur posts débiles
arrivent à faire tourner court la discussion. La plupart
de ces tristes sires ont d’ailleurs déversé
leur fiel dans les commentaires du dossier consacré
au sujet sur le site Rue89. Pas très glorieux…
Je veux bien d’ailleurs reconnaître que les articles
de Rue89 sur le 11/09 peuvent manquer de précision.
Par exemple, j’ai dû signaler que les colonnes
centrales du pentagone étaient bien en béton
armé et non en acier. La correction n’a pas encore
été faite à ce jour… Sur un autre
article (fonte de l'acier dans les décombres), les
journalistes ont pris une hypothèse formulée
sur bastison.net et l’ont
assénée comme une vérité sans
me consulter... C’est bien sûr discutable ! Mais
même avec ces imprécisions, le dossier est très
complet et offre une base de discussion.
Par contre, la réponse qui a été faite
par ReOpen sur son site procède des mêmes méthodes
que Gage et consort : on sort une phrase du contexte et on
lui fait dire le contraire de ce qu'elle prétend...
Par exemple sur la chute libre concernant les tours 1 et 2
où j'ai écrit que les tours 1 et 2 (et non la
7) n'étaient jamais tombées à la vitesse
de la chute libre... et bien sûr je le maintiens. On
s'en sert pour dire que je n'ai pas lu le rapport Nist de
la tour 7 alors que justement j'explique sur le site pourquoi
on a pu observer une accélération proche de
la chute libre sur cette tour !... Idem sur la fonte de l'acier
où on ne prend même pas le temps de lire ce qui
est écrit en détail sur le site. Le procédé
est mensonger et malhonnête mais au fond ne m'étonne
pas...
PERSPECTIVES
De nombreux internautes m’on contacté
suite à cet article pour me remercier et m’encourager
à poursuivre le travail… Merci à
eux.
Le site en lui-même devrait peu évoluer. Tous
les thèmes techniques ont été abordés,
sans aucun tabou. Je n’irai surtout pas sur d’autres
terrains (je n’en ai pas les compétences) pour
ne pas prêter le flanc à la critique. Pour l’instant,
les attaques ont d’ailleurs plutôt porté
sur la forme que sur le fond et c'est bien compréhensible
: tout ce qui est affirmé est connu depuis 40 ans ou
plus sur le plan scientifique et les points douteux ou les
hypothèses sont bien sûr traités au conditionnel.
Malheureusement, beaucoup ne font pas la différence
entre les deux approches. C'est vrai que cela demande une
lecture plus approfondie... Par contre, avec les tristes sieurs
Jones, Gage et consorts, pas besoin de se poser la question
: eux sont surs de leur fait, n'ont aucun doute ! Cela dénote
entre une fois leur piètre rigueur scientifique...
Concernant ReOpen,
je me demande si un jour ses adhérents seront satisfaits,
leur devise est :
«
Posons des questions, exigeons des réponses ».
Certes des questions
peuvent et méritent d'être posées, encore
faudrait-il accepter les réponses !
Et ce, même
si elles ne vont pas dans le sens que l'on souhaite. Car pour
arriver aux conclusions de Jones, Gage, Ross et Szamboti,
il va falloir tordre la physique en 4 !!!
Je me propose
même, si les personnes ouvertes au dialogue avec qui
j’ai pu discuter sur Reopen veulent venir échanger
dans mon labo, de les recevoir. Nous pourrions aborder 10
000 autres aspects de la mécanique des structures que
je n’ai pas eu le temps d’exposer sur mon site,
mais bien entendu, cela ne pourra se faire que dans le cadre
d’un dialogue courtois et ouvert...
Ou plutôt
le non basculement !... (rédigé suite à
la question de Marco)
Nous
avions vuprécédemment
qu'un côté de la tour WTC2 avait été
fortement affaibli et qu'elle avait eu tendance à basculer
d'un côté dans les premières secondes,
pour ensuite suivre un processus identique à celui
de la tour 1.
Une question
que se pose souvent un observateur lambda est donc : pourquoi
la tour n'a-t-elle pas complètement basculé
?
Une première
ébauche a été fournie par Bazant et Zhou
dans leur article
datant de 2002 pour expliquer cela.
Mais pour comprendre
ce phénomène, il est aussi possible de faire
une analogie avec de la démolition contrôlée
car la première partie de l'effondrement ressemble,
géométriquement, à ce qui est appelé
par les experts un "basculement à
charnière haute".
Ce
qui nous est justement dit dans cet article
des 'Techniques de l'Ingénieur', c'est que lors
de tout basculement provoqué par charnière,
il se crée au niveau du pivot (l'endroit où
la rotation se produit) une composante horizontale liée
au mouvement de l'ensemble. Cette action peut atteindre
20% du poids total supporté ce qui peut nuire
au basculement de la tour si les ingénieurs n'en
tiennent pas compte.
En effet, dans le cas où cette charnière
vient à lâcher avant que le bloc n'ait
totalement basculé, on en revient exactement
à une technique d'effondrement par 'simple' foudroyage...
et la chute du bloc se fait donc verticalement.
Or, la composante statique horizontale la plus forte
pour laquelle les tours avaient été dimensionnées
était bien sûr le vent. Cela peut expliquer
pourquoi les boulons qui assuraient la liaison entre
les colonnes de façade ne permettaient de reprendre
au mieux, après un rapide calcul, que la moitié
de la rotule plastique admissible par les poutres.
Comme les colonnes n'avaient pas été conçues
pour supporter cette énorme composante horizontale,
il est évident que les liaisons se sont rompues bien
avant que le centre de gravité du bloc supérieur
sorte de la ceinture périphérique constituée
par les colonnes de façade. Il aurait fallu atteindre
un angle d'environ 35° pour que ce centre de gravité
sorte de la base de la tour.
Là, ce
ne fût pas le cas, résultat : le basculement
total n'a pu se produire et la descente du bloc s'est alors
poursuivie verticalement.
D'ailleurs, le
fait que la rotation se soit interrompue montre bien qu'il
y a eu une résistance à cette rotation et qu'elle
a compensé l'inertie acquise précédemment...
Cela prouve que les étages inférieurs ont réellement
résisté et n'ont pas été "anéantis"
par des explosifs ou tout autre artifice : la résistance
était suffisante pour freiner le basculement mais insuffisante
pour arrêter l'effondrement global.
Il est possible
de voir clairement l'arrêt de la rotation sur
la fin de cette vidéo...
Le texte de l'article
lié au basculement par charnière haute...
1.2.3
Pour les méthodes du basculement à charnière
haute développées par le CEMEREX
Le principe du basculement à charnière
haute épouse le même processus que le basculement
à charnière basse, mais avec une ouverture
située en hauteur. L’avantage
de ce type de démolition réside dans le
fait que l’on peut coucher la partie supérieure
d’un bâtiment dans un espace restreint,
le bas étant achevé soit mécaniquement,
soit par un foudroyage.
Toutefois,
il faut savoir que pour réaliser un tel basculement,
il est nécessaire :
—
de réduire au minimum le temps qui s’écoule
entre la fin de l’ouverture du coin et le
début du basculement ; durée qui
est liée à l’inertie de l’élément
basculé. Car, plus cette durée est
grande, plus la charnière souffre de la
surcharge qu’elle encaisse après
l’ouverture du coin avant. Cette durée
est également fonction de la distance d
définie par la projection, sur un plan
horizontal, du centre de gravité du volume
basculé et du centre de gravité
de la section charnière ; — de s’affranchir de la composante
horizontale de réaction qui se développe
sur la charnière du basculement ; sachant
que cette force est :
•
de direction opposée à celle du basculement
pendant les 47 premiers degrés de rotation
;
• maximale à 27° avec pour valeur
0,2 fois le poids de l’élément
basculé (figure 3).
Dans
toutes les opérations de basculements délicats,
il est donc nécessaire de calculer :
—
la résistance mécanique d’un
talon antirecul qui aura pour rôle de contrer
la composante de recul qui se crée dans
les 47 premiers degrés du basculement ;
— la dimension de l’espace libre de
l’aire devant recevoir l’abattage,
sachant que de 47° à 90° de rotation,
la composante en question change de sens (donc
dirigée dans le sens du basculement) du
fait de l’augmentation de la force centrifuge
qui se développe sur l’élément
basculé.
Pourquoi les
tours 1et 2 se sont-elles effondrées de façon
parfaitement verticale, en suivant leur axe ?...
C'est
une question qui m'est très souvent posée.
En fait, la réponse est dans la question : les
tours ont probablement été guidées
par l'axe central de la construction. Comme dans un
jeu pour jeunes enfants où ils empilent des anneaux
sur un axe, l'ensemble de l'effondrement a très
certainement suivi le "guide" que constituait
le noyau central.
Cette interprétation
est d'ailleurs à la base de la fameuse théorie
du "pancake" où les planchers s'effondraient
successivement les uns sur les autres.
La réalité
est bien sûr beaucoup plus complexe et dans l'effondrement,
plusieurs phénomènes ont été
mis en jeu : effets dynamiques, flambement des colonnes,
rupture des liaisons des planchers, etc...
Cette interprétation est justifiable par les observations
qui ont été faites. Sur une vidéo présentée
par ailleurs, nous avions déjà vu que lors de
l'effondrement de la tour Nord (la deuxième à
s'effondrer), une partie du cœur est restée en
place pendant quelques secondes.
Des photos qui
sont moins connues, mais encore plus intéressantes,
sont celles de Aman
Zafar et concernent la tour sud. Elles montrent clairement
qu'une grosse partie du noyau est restée bien présente
au cours de l'effondrement. Vous trouverez les originales
là.
Aman Zafar indique
sur son site que les deux dernières photos ont été
prises avec un intervalle d'environ 10 secondes. Ce délai
semble exagéré compte tenu des vidéos
disponibles, mais sur l'avant dernière on distingue
nettement le noyau de la tour et sur la dernière on
devine la partie haute qui finit de s'enfoncer dans le nuage
de poussière.
Il est vraiment
dommage qu'aucune vidéo ne montre l'effondrement de
la tour sud depuis cet angle, cela aurait permis de voir précisément
comment le noyau est resté érigé. Quoiqu'il
en soit, sans plus aucun élément de stabilisation
(les planchers) il ne pouvait plus tenir, même sous
l'action de son seul poids propre. L'élancement devenant
trop important les colonnes ne pouvaient que céder.
Or, il n'y a
pas cinquante solutions : si des explosifs ont été
utilisés AVANT l'effondrement, pourquoi le cœur
ne s'est-il pas effondré en même temps que le
reste ? Quant à espérer que ces
explosifs aient agi APRES l'effondrement des planchers,
vu le capharnaüm, c'est bien sûr totalement
illusoire.
De nombreux témoignages
ont fait état d'explosions survenues dans les tours,
parfois avant, pendant ou après le crash des avions.
L'un des plus
célèbres de ces témoins est William Rodriguez,
il a sauvé plusieurs personnes à l'intérieur
de la tour ce jour là. Il travaillait dans un des sous-sols
et a secouru des gens qui avaient été brulés
par la boule de feu qui s'était engouffrée dans
les circulations verticales : escaliers et ascenseurs. Un
site a été créé tout
à sa gloire...
Malheureusement,
en y regardant de plus près, on s'aperçoit que
le témoignage de cette personne est tout sauf
fiable. Mark
Roberts, qui est aux Etats-Unis LE pourfendeur des thèses
conspirationnistes, a créé une page spécialement
dédié aux assertions de William Rodriguez. Ses
revirements, contre-vérités pour ne pas dire
mensonges y sont méticuleusement recensés...
Il est possible
de lire également (en bas de page) tout un tas de récits
qui montrent que du sous-sol jusqu'à l'étage
directement sous le crash des avions, il est possible d'avoir
tous les témoignages que l'on souhaite, aussi contradictoires
les uns que les autres : certains
n'ont même pas entendu l'avion et ont cru à
un tremblement de terre alors qu'ils étaient une poignée
d'étages en dessous de l'impact... Cela corrobore parfaitement
la thèse des hologrammes
: il n'y a donc pas eu d'avion sur les tours !...
Je plaisante
bien entendu, mais cela montre bien qu'avec cette multitude
de récits n'importe qui peut arriver à n'importe
quelle conclusion.
Mark Roberts
intervient souvent sous le pseuso Gravy
sur le forum de la James
Randi Educational Foundation (JREF). Une zone est réservée
aux thèses conspirationnistes, tout y est abordé
et démonté point par point. C'est une mine d'informations.
Depuis plusieurs années Gravy
répond sans relâche aux questions et dénonce
les approximations... Son abnégation et sa patiente
sont remarquables !!
William
Rodriguez, ou Bjorkman
('la recrue du mois' pour février 2009 sur le site
de Gage !) ont également posté sur ce forum
pour essayer tant bien que mal de défendre leurs positions...
Les explosions
avancées par Rodriguez et d'autres ont été
expliquées maintes fois, vous trouverez tout
cela aisément sur la page de Mark Roberts, mais en
gros, il y a eu la boule de feu due au kérosène,
les chutes d'ascenseurs, les conséquences des incendies.
Ross (encore
lui !!) a essayé de montrer que des déflagrations
avaient été enregistrées sur les relevés
sismiques du 11/09.
Malheureusement
c'était tout aussi
foireux que ses tentatives de calcul de mécanique
des structures... Force est de constater que son article
(coécrit avec Furlong qui est intervenu lui aussi sur
le forum JREF pour défendre l'indéfendable)
est encore accessible sur le site de Jones... Cela démontre
encore une fois la malhonnêteté et l'incompétence
crasse de ce site !!
Ajoutons qu'il
est connu qu'en situation de grand stress (ou non d'ailleurs),
les témoignages humains sont ce qu'il y a de moins
fiable sur le plan scientifique ! Je vous propose à
ce propos quelques lectures édifiantes :
C'est pourquoi prendre quelques témoignages allant
dans un sens, tout en écartant tous ceux qui vont les
contredire de manière flagrante, procède d'une
grande malhonnêteté intellectuelle.
Edition
du 14/07/2009...
Sans parler des
témoignages qui se révèlent de manière,
comment dire ?... tardive !! Trouvé sur le forum des
sceptiques
du québec, un post de Lambert85
intégralement reproduit ici... Passionnant.
Il
faut voir si certains témoins sont fiables. Par
exemple que pensez-vous de Kevin McPadden ? Voilà
un activiste du 11 septembre paradant avec Luke Rudkowski
et Alex Jones en 2006 où il prétend souffrir
des poussières du 11 septembre après avoir
secouru des personnes. (à 5'20'') http://www.youtube.com/watch?v=Kjxzn42LuvQ
Qu'à celà ne tienne ce brave Kevin McPadden
se souviendra soudain qu'il lui semblait avoir entendu
un son pulsé sur la radio d'un membre de la croix-rouge
qui ressemblait à un compte à rebours.
Le type de la croix-rouge leur lancant un regard semblant
dire fuyez ! http://video.google.fr/...=mcpadden&hl=fr#
Mais voilà ce n'était pas assez percutant
sans doute, alors nos activistes emmènent ce
cher McPadden devant les tours si typiques et là
il témoigne qu'il a bel et bien entendu la fin
du compte à rebours et que le type de la croix
rouge leur a dit de fuir ! Pour faire plus fort il rajoute
qu'il a entendu un gros boum avant que l'immeuble s'effondre.
Le brave homme a encore aidé quelques personnes
avant de se mettre à l'abri. Notez qu'il a oublié
de mettre son beau T-shirt noir dans les deux derniers
témoignages. http://www.youtube.com/watch?v=STbD9XMCOho
Que rajouter à cela ?
Edition
du 06/09/2009...
Un autre témoignage révélateur
est celui de Barry Jennings (ci-contre), décédé
malheureusement en 2008... Il faut savoir que la personne
qui l'accompagnait ce jour là, Michael Hess,
donne une tout
autre version des faits... Sans parler
du fait que Jennings, lui même (!), est revenu
sur ses déclarations peu avant sa mort...
Les journalistes de la BBC anglaise, qui ont mené
une enquête minutieuse, en ont conclu que Jennings
et Hess étaient montés dans le WTC7
jusqu'à l'étage 23, juste après
l'évacuation de 9h30. C'est l'effondrement
de la tour Sud qui les a amenés à quitter
l'immeuble. Puis à 10h28, l'effondrement de
la tour Nord, dont les débris ont touché
le WTC7, les a projetés à terre.
Cela
montre encore une fois le peu de fiabilité des témoignages
dans des situations aussi confuses : les notions d'espace
et de temps sont altérées et les témoignages
sont complètement faussés.
Et
pour conclure cette rubrique, quelques bruits sourds "d'explosions"
liés à la ruine d'une structure métallique.
Des sons qui se produisent AVANT l'effondrement, le bâtiment
étant en construction, non clos, et même pas
en feu !...
Souvent on me
demande d'où vient le nom de bastison.net...
Bastison
est un terme occitan
qui signifie maison, construction.La prononciation exacte est "bastizou".
Au moment de
choisir un nom pour ce site, le terme 'construction' était
bien sûr utilisé avec toutes les extensions possibles
puisque la même ortographe est utilisée dans
plusieurs langues.
J'ai donc pensé
que prendre un nom occitan serait un joli pied de nez face
à l'uniformisation (pour ne pas dire l'américanisation)
des cultures...
Donc sur ce plan
là aussi, bastison.net
peut être considéré comme une forme de
résistance face aux travers du net !!!