Vous pensez sérieusement
qu'il n'y pas de "force d'effondrement" lorsque
ces amas de poutres de plusieurs tonnes chutent ???
Les ingénieurs
parlent d'ailleurs plutôt d'effet dynamique dans ce
cas là et le calcul statique (solides au repos) ne
suffit plus pour dimensionner les éléments.
Mais Richard Gage, lui, veut remettre en cause les lois de
la Physique !!
Bien
sûr ces poutres là, périphériques,
tombent pour partie à l'extérieur, mais l'antenne
située sur l'une des tours, les colonnes logées
au cœur, les poutres treillis et les bacs en acier recouverts
de béton, où croyez vous qu'ils tombent ?
De la
part d'un architecte, même avec des notions élémentaires
de mécanique, ça ne peut pas
être une erreur, c'est un gros mensonge.
Et le maintenant
fameux film italien "ZERO" avec comme invité
vedette Dario
Fo qui fait de grands gestes devant son
paper-board et veut nous expliquer les règles
de base de la Mécanique...
Réponse
: tout simplement parce qu'elle avait un cœur en béton-armé
contrairement aux tours du WTC : l'affirmation comme quoi
les deux tours étaient faites de la même façon
est un mensonge et faire une comparaison entre les deux est
totalement incohérent !!...
D'ailleurs, le
"centre du béton" en Angleterre fait sa pub
sur ce cas d'école pour promouvoir les structures à
ossature béton et insiste sur le fait que les
parties en acier autour se sont effondrées !!!!!
Tout est là :
a) Photographier
une réaction due à de la thermite dans son garage
b) S'il le faut, trafiquer les
couleurs pour que ça colle !!
Ajout le 10/03/2009 :en
fait la photo de droite n'a sûrement pas été
traphiquée. C'est une photo qui a été
fournie par l'AFP...
Par contre, d'ouvriers en train de découper des poutres
dans les ruines, Jones en a fait des 'preuves' possibles de
forte
chaleur dans les décombres ! Je cite le texte l'accompagnant
: The top photo may show the glow of hot metal in the
rubble... Of course Pr. Jones : they are cutting
the truss!!!! Ce gars ne reculera
décidément devant aucune manipulation...
Les photos suivantes
sont souvent montrées en exemple comme "preuves"
de l'utilisation de thermite. Les arguments sont que la découpe
est trop nette pour être vraie... C'est donc que la
thermite a bien été utilisée.
Argument que vous retrouverez dans
cette vidéo en compagnie du fameux professeur Jones
"who is doctor of Physics"... Image à 9 sec.
Ce qu'il faut
savoir, c'est que la thermite engendre une réaction
très violente et très difficile à contenir.
Sur cette vidéo assez impressionnante de réaction
thermitique on voit que cela provoque une fonte du récipient
mais pas en biais : force est de constater que la
gravité s'exerce bien de haut en bas !
Ces
découpes ont été faites évidemment
APRES l'effondrement lorsqu'il a fallu démembrer
l'amas de poutres... Si ces photos avaient été
faites juste après l'effondrement, n'y
aurait-il pas un peu plus de poussière ?
Les coulures
observées sur les flancs des poutres sont d'ailleurs
caractéristiques des découpes au chalumeau
oxy-acétylène...
Quant au fait
qu'elles ont été réalisées en
biais, c'est sûrement pour maîtriser la direction
de la chute (c'est expliqué dans la vidéo qui
suit le Pr Jones), comme pour les arbres qui sont entaillés
au préalable par les bucherons du côté
où ils doivent tomber.
Utiliser ces
images comme 'preuve' est un mensonge incroyable...
mais vrai !
Plus d'informations
sur l'origine de ces photos là.
Beaucoup de personnes,
sur internet et ailleurs, affirment que les tours 1 et 2 auraient
dû tenir et qu'elles n'ont pu amorcer leur chute qu'avec
la mise en place d'explosifs ou de thermite... Cela dénote
soit une méconnaissance évidente du comportement
des structures soit une réelle volonté de tromper
l'auditoire.
Pourquoi les
tours ne pouvaient-elles plus garder leur stabilité
? Deux tours, deux cas d'étude très différents...
WTC1
La première
tour est percutée au centre de sa façade Nord.
Pratiquement
toute la façade est endommagée... Conséquence,
40 % des charges transitant par la périphérie
des tours, ce sont 7 à 8 % de la charge totale qui
est redistribuée sur les autres colonnes de façon
irrégulière.
De par la trajectoire
de l'avion, le fuselage de l'appareil a pénétré
au cœur de la tour. Si les ailes ont dû perdre leur
rigidité lors de l'impact, les réacteurs et
le fuselage n'ont été que partiellement endommagés
et continuent leur trajectoire.
Plusieurs colonnes
ont donc été touchées au cœur, du côté
et dans l'axe de l'impact (voir image à droite).
Les protections
incendies ont aussi été sérieusement
endommagées, ainsi qu'un, voire deux planchers du côté
du crash.
Suite à
l'explosion du kérosène, l'incendie fait rage.
Les images parlent d'elles-mêmes...
Des vues des angles
Est-Nord (impact au nord) et Ouest-Sud
Des vues du
côté Sud (à l'opposé de l'impact
!!) et Ouest...
Ce n'était
pas un "petit" incendie et il a duré près
de deux heures... ce qu'il faut noter, c'est que le feu est
bien plus violent du côté opposé
au crash. Autrement dit, le côté
Nord a subi le choc de l'avion de plein fouet et le côté
Sud est le plus exposé aux flammes.
A ce niveau de
l'étude, il faut s'intéresser à la température
générée dans ce genre d'incendie. D'après
les modélisations par des organismes
indépendants, les feux sont classés en plusieurs
catégories, feux "normaux", feux alimentés
par hydrocarbures, feux en extérieur. Suivant le type,
il est possible de prédire la température de
l'air au cœur du foyer.
Le feu standard
est de couleur verte. Les feux d'hydrocarbures (courbes jaune
et rouge) donnent une montée en température
très rapide. Soulignons que durant les premières
minutes de l'incendie, c'est le kérosène qui
a brulé. La montée en température dans
la tour a donc plutôt suivi les deux courbes d'hydrocarbure.
Au bout d'une dizaine de minutes (temps évalué
par les experts) tout le kérosène était
consumé et c'est donc plutôt le rythme de la
courbe verte qui a été conservé.
Compte tenu des
photos, difficile de dire que c'était un barbecue qui
a mal tourné dans la tour... Plusieurs étages
sont en feu. Il est même précisé avant
la présentation du modèle,
que des feux standards peuvent être sous-évalués
lorsqu'on est en présence de mobilier de bureau, d'ordinateurs,
d'appareils électriques, de plastiques polymérisés...
Au bout de deux
heures d'incendie, il est donc probable que la température
de l'air ambiant est située entre 900 et 1000°C.
Or, nous avons
vu qu'avec le souffle de l'explosion et des débris
de l'avion, les protections incendie sur les colonnes avaient
énormément souffert. Résultat, certaines
colonnes en acier sont à nu et dans une atmosphère
à 950 °C, l'acier monte alors en température
aux alentours de 750 ° (température ambiante -
200 °C)...
Si nous faisons
le bilan du surplus de charge sur les colonnes, nous pouvons
donc recenser :
* Le déséquilibre
créé par la rupture de certains éléments
entraîne un rééquilibrage des charges
: ce rééquilibrage est irrégulier, mais
les colonnes situées près de celles rompues
reprennent facilement 30 à 40 % de plus qu'au départ...
* La rupture
partielle d'au moins un plancher fait qu'il n'y plus de stabilisation
latérale vis à vis du flambement : la longueur
de flambement est multipliée par 2 donc la force
critique d'Euler divisée par 4. Si deux planchers
sont détruits, elle est divisée par 9...
* A une température
de 720°C, l'acier a perdu 80 % de sa rigidité.
La force critique d'Euler est donc encore divisée par
5 environ...
* Enfin, une
dilatation thermique non homogène à l'étage,
c'est le cas avec le feu le plus violent orienté au
Sud Est, peut engendrer localement des contraintes supplémentaires.
Finalement,
tout se passe comme si certaines colonnes recevaient peut
être 5, 10 ou 15 fois plus de charges que celles pour
lesquelles elles ont été dimensionnées.
C'est bien pour
cela que la tour WTC1, affaiblie d'un côté (Nord),
en proie aux flammes de l'autre (Sud) n'avait plus aucune
résistance au niveau de la zone d'impact : aucun règlement
de calcul ne prend en compte la succession de deux charges
accidentelles (crash puis incendie), question de probabilité...
Le cœur a cédé
alors en premier, touché par l'impact et l'incendie,
aidé en cela par la charge supplémentaire amenée
par l'antenne.
Contrairement
à ce qui est affirmée, WTC1 ne pouvait plus
garder sa stabilité et l'effondrement s'est amorcé.
WTC2
Pour la tour
Sud, le mécanisme de ruine est assez différent.
En effet, l'impact
de l'avion sur la façade Sud a été très
excentré comme il est possible de le voir sur la photo
ci-contre.
Géométriquement,
vous pourrez remarquer que le fuselage de l'avion se situe
pratiquement dans l'axe de la file de colonnes longitudinales
sur le côté droit du cœur de la tour...
Cela veut dire
que plusieurs de ces colonnes ont dû particulièrement
souffrir dans la mesure où une fois que les ailes sont
passées, toute la partie arrière de l'avion
est venue les heurter avec notamment les poutres servant de
raidisseur au fuselage.
Résultat,
tout un coin de la tour est très gravement endommagé(Sud-Est, photo de droite)... Malgré
cela, la tour tient bon.
Certes, elle
tient bon, mais comme pour la tour n°1, à cette
première catastrophe va succéder une autre,
l'incendie.
Pour cette tour,
le feu est certes moins violent (l'excentrement de l'impact
a fait que le kérosène s'est consumé
pour partie à l'extérieur de la tour lors de
l'explosion) mais il agit sur une partie déjà
fortement affaiblie...
Vue de la façade
Est
Au bout d'une heure seulement, l'acier a dû monter sur
cette façade à 600 ou 650°C d'après
le graphe présenté plus haut. La perte de rigidité
des colonnes est alors de l'ordre de 50 %, en plus de l'allongement
de la longueur de flambement. Avec la redistribution
des charges qui s'est opérée sur ces colonnes
périphériques, c'est suffisant pour qu'elles
entrent en flambement.
C'est sur la
façade Est, en feu, que les colonnes cèdent.
Le flambement observé est un cas d'école...
Il est vrai que sur les vidéos, l'amorce de l'effondrement
peut laisser penser que la tour va basculer : les poutres
périphériques 'flambent' du côté
Est et la tour s'incline... Mais comme le feu est localisé
sur cette façade, l'autre côté de la tour
est intact et les colonnes côté Ouest s'opposent
donc pour partie à ce basculement.
Malheureusement,
l'effet dynamique engendre une telle énergie que d'autres
colonnes au cœur et les planchers cèdent sous le poids
des étages supérieurs et c'est toute la tour
qui s'effondre dans son ensemble.
Conclusion
Même si
les mécanismes sont très différents pour
les deux tours, c'est bien l'enchaînement de deux 'charges'
exceptionnelles (crash + incendie) qui a causé le flambement
des colonnes et l'amorce de l'effondrement. C'est clairement
observable sur les vidéos, en particulier sur la tour
n°2.
Aucun règlement
de calcul au monde ne prévoit de prendre en compte
deux charges accidentelles successives. Penser dans ces conditions
que les tours auraient dû y survivre est donc totalement
illusoire.
L'une de ses
plus réussies reste liée a ses talents de maquettistes
: il a essayé de démontrer que les tours n'auraient
jamais dû s'effondrer avec des boîtes en carton...
Cette démonstration,
dont il est très fier, il l'a trimbalée à
travers toute l'Europe et notamment lors de sa conférence
à Paris.
Malheureusement,
c'est une idiotie de plus qui fera se tordre de rire
tout scientifique connaissant un minimum les effets
dus au facteur
d'échelle.
Pour pouvoir
reproduire des modèles et des expériences
à échelle réduite, il faut tenir
compte de cet effet sous peine d'écrire d'énormes
bêtises.
Par exemple,
lors de la reproduction d'un immeuble à échelle
1/3 pour un test dynamique sur une table vibrante, il
faut alourdir la structure artificiellement au moyen
de charges
supplémentaires. C'est ce qui est visible
sur la photo ci-contre.
Un scientifique
américain a proposé un diaporama qui explique
très bien le phénomène...
Avec ses
cartons, Gage ne fait pas une erreur d'un facteur 2,
3 ou même 10 : sa structure est plusieurs
centaines ou milliers de fois trop résistante
pour sa démonstration !!
Le problème avec le bonhomme, c'est qu'à un
tel niveau d'approximation, on ne sait pas ce qui relève
l'incompétence crasse ou de l'escroquerie intellectuelle.
Une telle 'qualité'
de raisonnement permet même de démontrer que
le Titanic, lui aussi, a été victime d'une vaste
conspiration...
David
Ray Griffin est un universitaire américain, professeur
de théologie et fervent adepte du paranormal. Il a
déjà commis plusieurs
ouvrages sur les évènements du 11 septembre
et il est devenu l'un des leaders de la cause conspirationniste.
Aucun des domaines qu'il traite ne relève de sa compétence,
mais qu'à cela ne tienne, le garçon a un avis
sur tout !
Heureusement,
comme souvent dans ces cas-là, n'importe quel lecteur
un peu éveillé et ouvert d'esprit s'aperçoit
vite du degré de fumisterie du discours. A condition
bien entendu de s'être un minimum informé sur
le sujet...
Ryan Mackay,
scientifique travaillant à la Nasa, a même produit
un
document de plus de 200 pages (!) qui
corrige toutes les bêtises qui ont pu être avancées
sur le plan technique, pour un passage concernant uniquement
un chapitre d'un (!) des
livres produits par cet auteur.
Que D.R. Griffin
ait pondu des inepties sans nom sur le plan technique n'est
pas étonnant en soi... mais qu'il fasse en plus systématiquement
et uniquement référence dans ses écrits
aux idioties avancées sur le site de Jones notamment,
montre que sa démarche reste d'une partialité
et d'une superficialité assez consternantes.
Ce que je trouve
personnellement encore plus déplorable, c'est l'utilisation
récurrente du mensonge pour propager ces thèses
farfelues.
Je ne prendrai
qu'un exemple, assez symptomatique et édifiant, mais
il y en aurait bien d'autres.
Les
appels "on board"...
Des appels téléphoniques
ont été passés par les victimes des avions
détournés, souvent à des proches, depuis
les téléphones mis à disposition sur
les sièges des passagers.
Pendant longtemps
et à tort, Griffin a soutenu que ces téléphones
à bord n'existaient pas et tout cela avait donc été
inventé. Il a par la suite était obligé
de faire
amende honorable lorsqu'il s'est aperçu de sa bévue.
Mais il n'a pas renoncé pour autant à remettre
en cause l'existence et l'honnêteté de ces appels,
quitte à écrire des énormités
!
Voilà
maintenant plusieurs mois qu'il affirmeque
leFBI lui-même réfute ces appels,
et notamment ceux de Barbara Olson (vol 77
- Pentagone). Pour lui, le FBI a même nié
que Barbara Olson ait pu téléphoner à
son mari Ted :"Et pourtant,
le rapport du FBI de 2006 a déclaré que les
deux appels mentionnés par l’ancien procureur
général de ce même ministère n’avaient
jamais existé".
Ce n'est pas
un gros, mais un ENORME mensonge...
En effet, le
FBI, a fourni comme preuve lors d'un procès public
les listes des différents appels. Il se trouve qu'un
seul a pu être attribué formellement à
Barbara Olson (non abouti, durée de 0 seconde) mais
5 autres n'ont pu être identifiés
: ni l'appelant, ni l'appelé. De la même façon,
d'autres appels n'ont pu être complètement attribués
sur les 3 autres vols détournés. Or, il faut
savoir que ces cinq appels inconnus sur le vol 77 sont tout
à fait concordants avec ceux décrits par Ted
Olson en termes de timing.
Dire ainsi que
le FBI a conclu que les appels de Barbara Olson n'avaient
pas été passés relève donc d'une
malhonnêteté incroyable : il
a été justement expliqué que les deux
appels de Barbara à son mari pouvaient parfaitement
se situer parmi ces cinq appels non-identifiés
! Et ces faits sont maintenant connus depuis plusieurs années
de tous ceux qui se sont intéressé un minimum
au dossier...
Cela prouve indubitablement
de la part de Griffin soit une extraordinaire méconnaissance
du dossier, soit une volonté manifeste de travestir
la réalité. Dans les deux cas c'est
totalement scandaleux et relève de l'escroquerie intellectuelle.
Ce genre de raccourcis
foireux et malhonnêtes sont nombreux dans les écrits
de Griffin. Mais les bouquins, eux, continuent de se vendre
comme des petits pains ! Tel le grand messie cosmo-planétaire,
ses propos sont même bus comme du petit lait par ses
thuriféraires et coreligionnaires aux petites mains
dévouées, diffusant ad nauseum ces allégations
mensongères à travers le net...
Question...
Mais
pourquoi les leaders de la théorie du complot ont-ils
besoin de raconter des bobards de plus en plus gros ?
Poser la question,
c'est bien sûr déjà y répondre...
Malheureusement, comme si cela ne suffisait pas, d'autres
fadaises sont sorties
dernièrement pendant que d'autres sont en préparation
!
Que ce soit dans le film Loose Change ou sur le site de Jones,
plusieurs personnes sont venues nous expliquer que les relevés
sismiques liés aux effondrements des tours attestaient
du fait que des explosions avaient eu lieu avant ou pendant
ces effondrements... et parfois même avant l’impact
des avions ! Cela présente bien sûr l'avantage
de corroborer les allégations
de Rodriguez et d’autres témoins.
Sur le site de
Jones, le professeur de théologie (!) Mac
Queen, ou l’ineffable Ross,
spécialiste en tout mais fiable à peu près
sur rien, ont publié chacun leur article censé
démontrer ces affabulations. Par bonté d'âme,
je ne reviendrai pas sur les multiples plantages de Ross et
Furlong sur la lecture de ces graphiques... Les plus curieux
pourront aller chercher le bêtisier assez hallucinant
de cet
article là.
Voici le type
de relevés qui ont pu être fournis, avec à
la fois les signaux des impacts d'avion et des différents
effondrements :
Je n'entrerai
pas ici dans les détails expliquant la différence
entre ondes primaires et secondaires qui sont relevées
par les sismographes : cela m’a certes rappelé
quelques souvenirs en lisant les différents articles
mais nous n’allons pas faire ici un cours de parasismique
(ou plutôt sismique - voir la mise
à jour).
Ce qu’il
faut bien comprendre, c’est que lorsque la terre tremble,
l’onde créée se propage avec une certaine
vitesse. Et cette vitesse peut fortement varier en fonction
du terrain dans lequel l'onde se diffuse. Lorsque les appareils
enregistrent le signal, et comme ils se trouvent à
une certaine distance de l’épicentre, ils le
relèvent avec un certain retard par rapport à
l'évènement lui-même.
Un laboratoire
d’observation des mouvements terrestres (le LDEO) a
fourni ses relevés à partir de plusieurs stations
de mesure. En fonction de la distance du WTC, on peut observer
que le signal se décale dans le temps. Mais comme la
vitesse de propagation change selon les terrains traversés
il est délicat de déterminer l’heure exacte
de déclenchement du séisme. Il n’y a qu’à
voir le tracé des différentes vitesses de propagation
qui montrent sur le graphique la difficulté d’évaluer
très finement cette célérité,
différente d’une station à l’autre.
Pour en avoir
une bonne estimation, il faut générer artificiellement
une impulsion et mesurer ensuite précisément
le temps de trajet. Si ce calibrage n’a pas
été fait, il est illusoire de déterminer
l’heure des impacts à la seconde près
à partir des graphes. Les différences
de timing concernant le déclenchement des évênements,
recalculé à partir des différents sismogrammes,
sont donc tout à fait normales... et ne cachent rien
de suspect Monsieur Ross !
Le graphique
suivant montre le détail des deux crashs d'avion et
des deux effondrements des tours jumelles...
Pour les effondrements,
l’évaluation du point de départ du signal
est d’autant plus compliquée que sur les graphes
proposés on voit bien qu’il y a plusieurs phases
dans le signal et que ce point est bien sûr noyé
dans le bruit de fond initial.
Quelles
sont ces phases observées ?
Au début, se lit un bruit de fond, caractéristique
de tout relevé sismique.
Ensuite le signal croît jusqu’à atteindre
un maximum, puis décroît pour revenir à
la normale.
Comment interpréter les différentes
phases ?
Les premières vibrations sont intervenues au moment
même de l’effondrement en se transmettant au sol
au travers de la structure de la tour puis des fondations.
C’est le même phénomène qui a été
observé lors du crash des avions qui ont donné
lieu, eux aussi, à des mini-séismes.
L’intensité s’est accrue jusqu’à
ce que les premières poutres arrivent au sol (celles
tombées sur le côté des tours) puis le
front de l’effondrement, donnant alors la plus forte
intensité.
Ensuite le signal
s’est amorti, comme dans tout séisme...
Détecter
des explosions dans ces signaux relève d’un don
de voyance assez remarquable puisqu’il est déjà
difficile de distinguer précisément les différentes
phases de l’effondrement. Quant à déterminer
précisément le point de départ du séisme
dans le temps, nous avons vu que c'était illusoire...
Affirmer donc,
comme le fait MacQueen, que des vibrations sont intervenues
avant que les poutres n'arrivent au sol, pour attester
de la survenue d'explosions dans les tours au cours de l'effondrement
est donc totalement fallacieux :
* d'abord ces vibrations n'ont rien de surprenant vu qu'elles
se sont transmises pendant l'effondrement au travers de la
tour. * ensuite, des explosions capables de générer
de telles vibrations présentent aussi le désagréable
inconvénient de créer un bruit monstre : c'est
pour cela que lors des démolitions contrôlées
les charges sont décalées de quelques millisecondes...
Ce qui
est beaucoup plus intéressant à analyser, par
contre, c’est l’étalement des courbes qui
donne une idée de la durée des effondrements...
Notez qu'il a été mis des intervalles d'incertitude
importants sur l'heure de survenue des différents évènements.
Ce tableau
est cinglant pour les thèses conspirationistes concernant
la tour 7 : pour celle-ci, la durée du signal a été
de 18 secondes ! Presque 2 fois plus que les tours jumelles,
alors que la tour était plus de 2 fois moins haute
!! Cela
corrobore parfaitement la thèse de l’effondrement
interne que les conspirationnistes ne veulent ni
voir, ni surtout montrer…
Avec ces relevés, la théorie de la démolition
contrôlée en 6,5 secondes s'effondre complètement
! Mais cela, bien
sûr, Gage, Jones et leurs acolytes n’en parlent
pas...
Plus de détails
là
et dans ce pdf,
ainsi que sur cette
page.
Mise à
jour le 10/03/2010
Sur le forum
de Reopen, précisément là,
un des participants semble avoir recueilli l'avis d'un spécialiste
en sismologie. Cet "expert" attaque assez vertement
la rubrique ci-dessus, en expliquant qu'il voulait la confronter
à sa propre étude, mais que ce qui est présenté
ici n'est pas exploitable, trop "simpliste"... J'en
déduits que ce monsieur n'a visiblement pas compris
l'objet de ce site et que ce doit être lui qui a dû
écrire l'article annoncée depuis maintenant
plusieurs semaines par les Reopenistes.
Voici le passage
reproduit in extenso :
Au
contraire de ce que vous faites, ReOpen911 a contacté
un spécialiste sur la question, M
Rousseau est géophysicien spécialiste
en géophysique et géologie et docteur
d’état en modélisation gravimétrique,
il a par ailleurs publié dans de nombreuses revues
reconnues ainsi que participé à des congrès
européens à comité de sélection.
Il nous a autorisés à diffuser ses réponses
lorsque l’on lui a demandé ce qu’il
pensait de votre analyse. Voici ce qu’il répond
à notre association :
«
A la lecture de l'objet du message, j'étais a
priori heureux de pouvoir confronter mon étude
à des arguments différents des miens,
mais au moins sérieux. Hélas, ce n'est
pas le cas, et l'auteur ne paraît pas avoir dépassé
le niveau du primaire dans l'étude de la propagation
des ondes sismiques, comme l'atteste son propre vocabulaire
: par exemple, on ne parle plus depuis des lustres d'ondes
"primaires" et "secondaires", mais
d'ondes de pression P et de cisaillement S , de même
que le mot "parasismique" s'applique à
la construction des immeubles. De plus, il ne semble
pas connaître les ondes de surface, les plus importantes
du point de vue énergie destructrice.
Le
présomptueux auteur déclare doctement
que "lorsque la terre tremble, l'onde créée
se propage à une certaine vitesse...". C’est
faux, il y a plusieurs types d'ondes générées
dans un solide : deux de volume (P et S) et deux de
surface (de Love et de Reyleigh), qui ont toutes des
vitesses différentes ; c'est d'ailleurs ainsi
qu'on les reconnaît sur un sismogramme. En ce
qui concerne la vitesse des "terrains traversés",
c'est pour le moins simpliste : en effet, c'est la vitesse
du terrain le plus rapide qui intervient quand il y
a superposition, et si la couverture superficielle est
peu épaisse (quelques dizaines de mètres),
elle sera invisible à plus de 30 km de la source
(à cause du phénomène des ondes
coniques). Or le bed-rock de la région de New-York
est homogène ! De plus, ce pauvre monsieur, quand
il déclare "qu'il est illusoire de déterminer
l'heure des impacts à la seconde près
à partir des graphes", sait-il que c'est
pourtant ainsi qu'on détermine l'heure et l'épicentre
des séismes...? »
La
conclusion d’un article de ce même spécialiste
est la suivante :
«La démolition
contrôlée des trois tours, suggérée
par les témoignages visuels et auditifs, ainsi
que par les observations sur leurs chutes, est donc
confortée par l’analyse des ondes sismiques
émises au moment des percussions par les avions
et au moment des effondrements.»
Monsieur Rousseau
est donc spécialiste en sismique ? Fort bien ! Reprenons
donc ses affirmations péremptoires point par point...
A
la lecture de l'objet du message, j'étais a priori
heureux de pouvoir confronter mon étude à des
arguments différents des miens, mais au moins sérieux.
Hélas, ce n'est pas le cas, et l'auteur ne paraît
pas avoir dépassé le niveau du primaire dans
l'étude de la propagation des ondes sismiques, comme
l'atteste son propre vocabulaire : par exemple, on ne parle
plus depuis des lustres d'ondes "primaires" et "secondaires",
mais d'ondes de pression P et de cisaillement S , de même
que le mot "parasismique" s'applique à la
construction des immeubles. De plus, il ne semble pas connaître
les ondes de surface, les plus importantes du point de vue
énergie destructrice.
Là j'avoue
que je vais m’auto-flageller pendant deux mois matin
et soir, car effectivement, j’aurais dû écrire
sismique plutôt que parasismique. Il se trouve que le
génie parasismique étant au programme de l’agrégation
GC, les éléments essentiels de sismique étaient
dispensés dans ce cours, d’où mon étourderie.
Mea culpa, mea maxima culpa !!…
Pour le reste
: merci, mais je connais parfaitement la différence
entre ondes volumiques (pression ou cisaillement) ou surfaciques
(Rayleigh ou Love). Il se trouve que dans un cas comme dans
l‘autre, l’une des ondes est en avance sur l’autre.
C’est pour cela que les ondes de volume sont parfois
appelées primae et secundae undae
(à noter un moyen mnémotechnique de ne pas se
tromper entre les deux puisque les initiales sont les mêmes
: Pression et Shear (cisaillement) pour Primaires et Secondaires
dans l'ordre d'arrivée).
Je l’ai
dit maintes fois sur ce site, le but, n’est pas d’assommer
le lecteur... Les références sont données
pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin. Ce choix de
terminologie était donc parfaitement conscient et souhaité,
notamment pour ne pas avoir à expliquer les différentes
formes prises par ces ondes et comment sont calculées
leurs vitesses de propagation en fonction de la densité
du terrain traversé. En rester là suffisait
largement à la bonne compréhension de la chronique
vu que, de toute façon, un seul type d'onde a pu être
exploité, c'est ce que nous allons voir.
Le présomptueux auteur déclare
doctement que "lorsque la terre tremble, l'onde créée
se propage à une certaine vitesse...". C’est
faux, il y a plusieurs types d'ondes générées
dans un solide : deux de volume (P et S) et deux de surface
(de Love et de Reyleigh), qui ont toutes des vitesses différentes
; c'est d'ailleurs ainsi qu'on les reconnaît sur un
sismogramme. En ce qui concerne la vitesse des "terrains
traversés", c'est pour le moins simpliste : en
effet, c'est la vitesse du terrain le plus rapide qui intervient
quand il y a superposition, et si la couverture superficielle
est peu épaisse (quelques dizaines de mètres),
elle sera invisible à plus de 30 km de la source (à
cause du phénomène des ondes coniques). Or le
bed-rock de la région de New-York est homogène
! De plus, ce pauvre monsieur, quand il déclare "qu'il
est illusoire de déterminer l'heure des impacts à
la seconde près à partir des graphes",
sait-il que c'est pourtant ainsi qu'on détermine l'heure
et l'épicentre des séismes...?
Malheureusement,
si on n'exploite que les relevés sismiques des stations
autour de New-York citées en référence,
il semble bien que M. Rousseau ait écrit une énorme
bêtise.
Comme c’est
expliqué dans ces documents des sismologues américains,
les seules ondes qui ont été enregistrées
de manière significative et exploitable sur les différentes
stations sont les
ondes de Rayleigh (donc de surface). Et c'est pour cela
que je n'ai évoqué qu'un seul type d'ondes précédemment.
Cela est dû au fait que les événements
(crashs et effondrements) étaient d'intensité
modérée et se sont produits en surface, alors
que pour des séismes, la zone de fracture peut se produire
à plusieurs kilomètres de profondeur sous terre…
Vous noterez que M. Rousseau arrive à écorcher
le nom de John William Strutt Rayleigh, ce qui est tout à
fait exquis pour un spécialiste du domaine !
C’est bien
parce que ces ondes étaient essentiellement de surface,
que d’une station à l’autre, les vitesses
moyennes de propagation ont assez sensiblement varié
autour de la valeur de 2 km/s. C'est visible sur le graphique
fourni plus haut extrait de ce
même article. Parfois, c'est aussi expliqué,
les vitesses moyennes sont montées jusqu'à 3
km/s, contredisant de manière cinglante l'analyse faite
par M. Rousseau pour ce cas particulier.
De ce fait,
les intervalles de tolérance sur la détermination
du timing des événements allaient de
2 à 4 secondes et c’est ce que j’ai
bien sûr indiqué dans mon texte. Nous n'aurons
donc jamais le déclenchement des effondrements par
ce biais à la seconde près. De plus, l'impossibilité
de déterminer le moment exact où les vibrations
transmises dans la tour ont réellement affecté
les sismographes est aussi une source d'incertitude.
En outre, dans
le cas de la tour 7, l'étude des sismogrammes montre
que l'effondrement a duré bien plus longtemps que les
6,5 secondes que les truthers avancent de manière mensongère.
Les deux phases de l'effondrement (interne puis façade)
apparaissent même clairement.
La
démolition contrôlée des trois tours,
suggérée par les témoignages visuels
et auditifs, ainsi que par les observations sur leurs chutes,
est donc confortée par l’analyse des ondes sismiques
émises au moment des percussions par les avions et
au moment des effondrements.
Cette dernière phrase laisse augurer de la remarquable
qualité du papier à venir ! Surtout lorsqu’on
lit les articles que j'ai donnés en référence
: comment pourrait-on tirer une quelconque conclusion confirmant
la présence d'explosifs alors que l'attentat de 1993
(500 kg d'explosifs dans les sous-sols d'une des tours) n'a
pas eu le moindre effet sur les sismographes, même le
plus rapproché (à 16 km) ?
Les partisans de la théorie de l'inside job ne veulent
pas seulement tordre la Science en 4, ils souhaitent aussi
réécrire l'Histoire.
Ainsi, pour donner
de la consistance à leurs théories fumeuses,
ils réfutent toutes les revendications qui ont pu être
faites des attentats...
L'une des vidéos
les plus embarrassantes pour eux est celle de Jalalabad où
Ben Laden, en compagnie des ses lieutenants, a décrit
par le menu la préparation et le déroulement
des attentats. De nombreux extraits sont disponibles sur le
net...
Cette vidéo,
trouvée par les militaires américains en novembre
2001, les conspirationnistes essaient par tous les moyens
de la faire passer pour un "fake", un faux...
Et pour cela, tous les moyens sont bons!
Ben
Laden porte un anneau en or au doigt ce qui est formellement
interdit par ses préceptes religieux !!
Docu-fiction "Zéro"
: 1h10min...
FAUX
!!!
Cette
bague, Ben Laden la porte depuis des années ! Quant
à savoir si elle est en or, lui seul le sait.
Dans la vidéo,
Ben Laden écrit de la main droite
alors qu'il
est gaucher !!
Docu-fiction "Loose
Change" : 57min...
FAUX
!!!
Il
est vrai que la fiche du FBI le qualifie de gaucher, mais
il est en fait ambidextre...
Le
personnage dans la vidéo ne ressemble pas du
tout à Ben Laden, c'est un sosie !!
Même
sa voix a été imitée !!
Docu-fiction "Zeitgest"
: 48min...
FAUX
!!!
Comme
si le Canteloup des montagnes afghanes avait pu se déguiser
et reproduire les voix de tous les participants de cette
fameuse réunion !
Sans parler des
autres vidéos de revendication posthumes mettant en
scène les pirates de l'air et dont voici quelques images...
Tous ces extraits sont tirés
de l'excellente vidéo "The
Usual Suspects" qui tord le coup à toutes
ces rumeurs imbéciles... A lire aussi, cette
page, très documentée.
Pourquoi les conspirationnistes
ont-ils besoin de toujours plus travestir les faits ??
Il est fréquent de lire sur le net deux affirmations
concernant l'enquête qui a été menée
par le NIST sur les Twin Towers :
1) Le NIST n'a
pas poursuivi les études de l'effondrement jusqu'au
bout et s'est contenté de décrire son amorce,
2) Le NIST a
renié la "théorie du Pancake" qui
décrit l'effondrement comme un empilement successif
des planchers.
Lorsque ces deux
affirmations viennent à la suite et dans la bouche
de la même personne, cela ne peut que questionner :
comment le NIST a-t-il pu réfuter une théorie
sur le déroulement de l'effondrement alors qu'il ne
l'a étudié que dans son amorce ? C'est
totalement absurde !...
Surtout, dire
que le NIST a renié la théorie du Pancake est
un gros mensonge, un de plus... Mais cela n'étonnera
plus personne, c'est une habitude de la part des théoriciens
de la conspiration.
Ce qui a été
précisé, notamment dans le cadre des FAQs, c'est
que cette théorie n'était pas adéquate
pour décrire l'amorce de l'effondrement.
Jamais il n'a été question de l'effondrement
en lui-même.
D'ailleurs, non
seulement le NIST n'a pas renié cette théorie
mais il l'a utilisée (!!!) pour expliquer
certaines constatations dans le cadre de l'enquête.
C'est bien sûr écrit noir sur blanc dans
les rapports pour qui veut bien prendre la peine de les lire...
Pourquoi n'est-il
pas allé plus loin dans l'explication de l'effondrement
proprement dit ? Parce que la constitution de la tour et les
études menées ne laissaient plus aucun doute
sur les causes de la ruine et le fait que l'effondrement ne
pouvait s'interrompre. Nous allons détailler ici pourquoi...
L'amorce
Nous avons vu, par
ailleurs, que l'amorce de la ruine s'était produite
par flambement des poteaux. Ils avaient perdu une bonne partie
de leur rigidité en raison de la montée en température,
mais aussi une part de leur stabilisation latérale
du fait de la défaillance locale des planchers.
L'effondrement
amorcé, un bloc de plusieurs étages (respectivement
13 et 26 pour les tours 1 et 2) s'est alors écrasé
sur le plancher situé juste en dessous des poteaux
défaillants.
La structure
A ce niveau, il n'est pas
inutile de rappeler la constitution de l'ossature
de la tour...
Structurellement,
la tour était constituée de grands poteaux continus
(reliés entre eux soit par boulonnage, soit par soudage)
et de poutres treillis attachées à ces poteaux
sur des platines soudées. Nous pouvons apprécier
les dimensions de ces organes de liaison sur les photos ci-dessous.
Le schéma
d'assemblage des éléments était donc
le suivant :
Ce qu'il
faut bien comprendre du point de vue de la descente
de charges (ou report de charges) c'est que les planchers
avaient uniquement leur propre poids et la charge
d'exploitation (de type 'bureaux') à reprendre.
Bien
sûr, l'autre fonction des planchers était
aussi de stabiliser les éléments verticaux
vis à vis du flambement. Sans eux, les poteaux
ne pouvaient pas tenir.
Les charges
variant très peu du rez-de-chaussée
au 110ème étage, ils étaient
quasiment identiques de haut en bas de la tour.
Les poteaux,
par contre, devaient faire transiter toutes ces charges
du haut de la tour vers les fondations. Cela explique
pourquoi les épaisseurs de ces éléments
allaient croissantes de haut en bas du building.
Ces épaisseurs étaient même assez
impressionnantes par endroits, puisqu'elles atteignaient
parfois 8 à 9 cm !
La théorie
du Pancake
Suite à l'amorce
de l'effondrement, la continuité de la descente de
charge au travers des poteaux a été rompue.
Partant de là,
les 13 étages qui ont chuté devaient reporter
leur poids sur la structure inférieure... Comment pouvaient-ils
le faire ? Deux solutions...
* une première
repose sur une hypothèse totalement surnaturelle, amenant
à supposer que tous les poteaux sont tombés
parfaitement l'un sur l'autre et que les charges ont continué
à transiter en totalité dans la file assemblée,
comme si de rien n'était.
C'est ce qu'ont
justement envisagé Bazant et ses coauteurs dans leur
article de 2008. A condition de croire au Père Noël,
effectivement, les charges ont pu se reporter uniquement sur
les poteaux... Le problème, c'est que les auteurs de
cet article ont précisément démontré
que, même en prenant ce cas hyper favorable
et totalement invraisemblable, les poteaux immédiatement
inférieurs ne pouvaient pas tenir en raison de l'effet
dynamique!...
* une deuxième solution,
beaucoup plus réaliste, consiste à envisager
que ce report de charge s'est produit de façon anarchique,
et pour une bonne partie, sur le plancher inférieur...
Oui mais, dans
ce deuxième cas, comment voulez-vous qu'un plancher
conçu pour soutenir uniquement sa propre charge reprenne,
en plus, celle de 13 de ses confrères ? Même
du point de vue statique, c'est totalement IMPOSSIBLE.
Il n'y a qu'à regarder à nouveau les attaches
des poutres treillis sur les poteaux pour s'en convaincre
!
Ainsi, le plancher en dessous de l'effondrement n'a pu que
se rompre, augmentant au passage la masse du bloc en mouvement
(!) et ainsi de suite jusqu'au sous-sol... C'est la
théorie du Pancake.
Les effets de l'effondrement
sur les poteaux
Si les planchers ont chuté les uns sur les autres en
rompant simplement leur liaison, pourquoi les poteaux ne sont
pas restés érigés en fin d'effondrement
?
La première remarque qu'il faut formuler avant d'aborder
ce point est l'état de rectitude assez remarquable
de la quasi totalité des éléments dans
les décombres...
Pourquoi a-t-on
observé ce phénomène ?
Tout simplement
parce que les poteaux étaient sensés travailler
uniquement en traction-compression. Du coup, les liaisons
entre éléments étaient très largement
sous-dimensionnées par rapport aux rotules plastiques
admissibles pas les poteaux. C'est vrai pour ceux de façades
(boulonnés - cf calcul FEMA Figure B7) mais aussi pour
ceux ayant été soudés au cœur.
Rupture
des boulons avant plastification de
la section
Les soudures
sont même étonnamment légères par
rapport aux éléments assemblés. Elles
ont été faites bout à bout, avec une
pénétration partielle (!) (1/3 environ de l'épaisseur),
sans aucune préparation (!!) (chanfrein en V ou tulipe)
et sur deux membrures seulement (!!!). C'est à faire
bondir tout spécialiste de construction métallique,
surtout avec les précautions draconiennes imposées
à l'heure actuelle pour réaliser une soudure
sur chantier !!!
Même
les soudures des membrures des colonnes laissaient clairement à désirer...
Ces deux
constatations basiques expliquent très logiquement
comment s'est produite la ruine des poteaux assemblés.
Dans l'immense chaos résultant de l'effondrement, ils
ont été soumis à des actions
horizontales importantes pour lesquelles ils n'étaient
absolument pas dimensionnés. Ils se sont alors
mis en flexion, et sans atteindre le seuil de déformation
plastique du poteau, les liaisons ont lâché brutalement
(boulons ou soudures). Cette rupture quasi fragile a libéré
de manière très violente l'énergie élastique
stockée dans les éléments, ce qui a provoqué
une partie des éjections.
Petite
anecdote: dans son livre,
Eric Raynaud s'étonne de la "présence
dans les débris de structures d'acier découpées
en éléments de longueur transportables".
Comme si les gens ayant planifié tout cela, étaient
allés jusqu'à choisir de découper les
poutres pour pouvoir les transporter par camion... Mais dans
quel monde vit cet auteur ? Celui des Bisounours ?
Si les poteaux
ce sont retrouvés à cette longueur, c'est justement
parce que ce sont les liaisons qui se sont rompues. Et comme
ils ont été livrés sur chantier selon
des dimensions standard, satisfaisant notamment aux gabarits
routiers, cela explique pourquoi ils étaient 'découpés'
de la sorte après l'effondrement ! Si Eric Raynaud
était allé voir n'importe quel ingénieur
travaillant en construction métallique, il lui aurait
expliqué cela...
Pour conclure...
Nous pouvons dire que
les liaisons des planchers, compte tenu de l'énorme
masse à reprendre, ne pouvaient pas offrir
une résistance suffisante pour stopper l'effondrement.
C'est ce qui a produit "l'effet Pancake"
: une chute en cascade des planchers les uns sur les autres
amenant une mise en pression du bâtiment (apparition
des fameux 'squibs'),
et au final, la ruine complète de l'ouvrage
qui avait perdu tous ses éléments stabilisateurs.
Rappelons également
que tout dernièrement, plusieurs articles sont parus
dans des revues à comité de lecture et n'ont
bizarrement pas besoin d'explosifs pour expliquer les effondrements...
Cherepanov,
G.P. Collapse of towers as applied to September
11 events Materials Science v. 44 2008
B.A. Izzuddin, A.G. Vlassis, A.Y. Elghazouli,
D.A. Nethercot Progressive
collapse of multi-storey buildings due to sudden column loss
— Part I: Simplified assessment framework Engineering
Structures v. 30, Issue 5 2008
A.G. Vlassis, B.A. Izzuddin, A.Y. Elghazouli, D.A. Nethercot
Progressive collapse of multi-storey buildings due to
sudden column loss—Part II: ApplicationEngineering
Structures v. 30, Issue 5 2008
Jeom Kee Paik, Bong Ju Kim Progressive collapse analysis
of thin-walled box columns Thin-Walled Structures
v. 46, Issue 5 2008
Cheol-Ho Lee, Seonwoong Kim, Kyu-Hong Han, Kyungkoo Lee Simplified
nonlinear progressive collapse analysis of welded steel moment
frames Journal of Constructional Steel Research
v. 65 Issue 5 2009
Feng Fu, Progressive collapse analysis of high-rise building
with 3-D finite element modeling method Journal
of Constructional Steel Research in press 2009
A.G. Vlassis, B.A. Izzuddin, A.Y. Elghazouli, D.A. Nethercot,
Progressive collapse of multi-storey buildings due to
failed floor impactEngineering Structures
in press 2009
Santiago Pujol, J. Paul Smith-Pardo A new perspective
on the effects of abrupt column removal Engineering
Structures, v. 31, Issue 4 2009
Hyun-Su Kim, Jinkoo Kim, Da-Woon An Development of integrated
system for progressive collapse analysis of building structures
considering dynamic effects Advances in Engineering
Software v.40, Issue 1 2009
Jinkoo Kim, Taewan Kim, Assessment of progressive collapse-resisting
capacity of steel moment framesJournal of Constructional
Steel Research v.65, Issue 1 2009
A lire également,
ce livre :
Encore des agents
de la CIA cherchant à couvrir l'inside job
?
Et une deuxième,
dont la bande-son a été reconstruite pour les
besoins du documentaire, mais qui sert maintenant aux conspirationnistes
pour 'prouver' leurs assertions...
Montage
Original
Une analyse
même sommaire du son permet de mettre le montage
en évidence. D'ailleurs l'un des personnages dit :
"Oh ! Mon dieu !", ce qui semble très suspect
pour une séquence prise en plein New-York. Bien sûr,
la version originale laisse entendre un "Oh ! My God
!" qui laisse peu de place au doute sur le montage intégral
de la séquence.
Pour rétablir la vérité,
voici une comparaison édifiante à partir des
nombreuses vidéos prises ce jour-là...
C'est à se demander où
s'arrêteront la manipulation et le mensonge !
Ajout le
04/03/2010 : deux montages compilant quelques vidéos
avec bande son pour comparaison...
Démolition contrôlée
vs WTC 1 & 2
Démolition contrôlée
vs WTC 7
Aucun son d'explosion sur ces
vidéos... Ni peu de temps avant les effondrements,
ni pendant.